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Techniques enterrées 

TE
Les techniques enterrées ou semi-enterrées sont des ouvrages discrets dont on ne soupçonne pas toujours l’existence. Dès lors, il est important de conserver une trace de leur localisation et de leur rôle hydraulique afin de les gérer au mieux et de les entretenir de la meilleure des manières.
Ces types d'ouvrages permettent souvent de faire infiltrer les eaux pluviales dans le sous-sol et si cela n'est pas possible, ils stockent de façon temporaire les eaux pluviales avant rejet à débit régulé vers le milieu naturel de préférence ou sinon vers le réseau si cela n'est pas possible. Il est essentiel de faire des études de sols au préalable ainsi que des tests piézométriques en période de hautes eaux afin de connaître le niveau de la nappe phréatique. 
Cette page recense et présente schématiquement chacune des techniques alternatives enterrées ou semi-enterrées  : 
- les tranchées d'infiltration
 
- les chaussées à structure réservoir
 
- les SAUL (Structures Alvéolaires Ultra-Légères)
- les puits d'infiltration

Tranchée d'infiltration 

Tranchées d'infiltration
Définition : 
Ouvrage linéaire peu profond (de l'ordre du mètre). La tranchée drainante est remplie de matériaux présentant un indice de vide plus ou moins important, protégés par un géotextile. Ces matériaux peuvent être soit des graves poreuses (indice de vide 35%), soit des billes d’argiles (indice de vide 55%) soit des SAUL (Structures Alvéolaires Ultra-Légères)(indice de vide 95%). 
Les tranchées sont alimentées soit par collecte directe via des puisards de décantation soit par ruissellement des eaux de pluie depuis la voirie. Le massif drainant qui compose la structure de la tranchée sert ensuite de lieu de stockage avant infiltration si possible.

On distingue les tranchées drainantes (avec des drains qui rejettent les eaux pluviales vers un exutoire à débit régulé), des tranchées infiltrantes qui sont couplées à un système de rétention avant infiltration. Dans le cas d'un tranchée drainante, le drain doit se positionner au 2/3 de la zone drainante. 

Une étude de perméabilité est utile lors de la mise en place de cette technique. 

Localisation : ZAC, lotissements, quartiers résidentiels, près des chaussées et voiries, centre commerciaux, centre-villes, etc.
Type de fonction hydraulique : infiltration, rétention, rétention temporaire. Elles permettent de stocker/infiltrer les eaux pluviales de toitures, voies, garage, chemin piétonniers, etc. 
Autre(s) fonction(s) : esthétique, espaces verts, réduction d'îlots de chaleur urbains, etc.

Chaussées à structure réservoir 

Chaussées à structure réservoir
Définition : 
​La chaussée à structure réservoir est une chaussée surmontée d'un enrobé classique, ou poreux et dont le corps de chaussée est constitué de matériaux du type : Graves Bitumes Poreuses ou des Graves Non Traitées Poreuses. Cela permet de gérer les volumes d'eaux de pluie provenant du ruissellement de l'eau pluviale sur la voirie, parfois les trottoirs, les pistes cyclables, places de stationnements, etc.
 
Les chaussées à structure réservoir peuvent être considérées comme des bassins de retenue enterrés qui ne reprennent que les eaux de pluie.
Le matériau constitutif du corps de la chaussée présente un indice de vide assez important (entre 30 et 45 % selon la granulométrie des matériaux), et peut être protégé par un géotextile ou une géomembrane selon s'il y a infiltration ou non dans le sol. La CSR a donc pour but de stocker dans les vides du corps de la chaussée les eaux de ruissellement de parkings, voiries, terrains de sports, etc. 

  • L’enrobé classique a pour fonction de faire ruisseler l’eau de pluie jusqu’à des ouvrages de collecte, cet enrobé est à coupler avec des bouches d’injection.

  • L’enrobé poreux, quant à lui, laisse percoler l’eau de pluie directement jusqu’à la structure réservoir. Précautions à prendre lors de travaux réalisés à proximité de l’enrobé tels que la taille des arbustes, la mise en œuvre de béton... afin d’éviter de le colmater.

Dans le cas où la chaussée a un enrobé classique, imperméable au lieu d'un enrobé poreux, on retrouvera en bordure de la chaussée des bouches d'injection. Les bouches d'injection sont des ouvrages d'engouffrement et de prétraitement des eaux de pluie de parkings ou de voiries.
La structure réservoir peut être alimentée par la couche de roulement de la chaussée perméable (cf. Fiche
Revêtements perméables) ou dans le cas contraire par une bouche d’injection (avaloir + regard à décantation + drains d’injection et de diffusion)

Une étude de perméabilité est utile lors de la mise en place de cette technique.  

Localisation : ZAC, lotissements, quartiers résidentiels, chaussées, voiries, parkings, etc.
Type de fonction hydraulique : infiltration, rétention, rétention temporaire. Elles permettent de stocker/infiltrer les eaux pluviales de parkings, voiries de quartiers résidentiels, voiries, terrains de sports, etc. 
Autre(s) fonction(s) : néant
SAUL

SAUL : Structures Alvéolaires Ultra-Légères

Définition :  

Les SAUL : Structures Alvéolaires Ultra-Légères sont des produits modulaires thermoplastiques qui sont manuportables et qui ont un indice de vide de l’ordre de 95%.

Elles ont pour but de stocker dans les vides les eaux pluviales de toitures, voiries, parkings, cours d’école, etc.

Ces structures ont été développées en France dans les années 80 pour des applications différentes : des applications routières via des remblais allégés. Leur comportement en zone de marnage a pu montrer que ces structures laissaient bien circuler l'eau sans pour autant qu'il y ait de déformations, de surpression ou de soulèvement du remblai. C'est donc à parte de là que les SAUL ont aussi été utilisées pour le stockage de l'eau pluviale. (source IFSTTAR)

Ils sont caractérisés par (source IFSTTAR):

  • Un fort taux de conductivité hydraulique qui permet un remplissage rapide dans le cas d'orages intenses, 

  • Les blocs sont manuportables et ont un faible poids volumique, 

  • La mise en oeuvre est rapide, 

  • Le concept de modules permet de s'adapter aux contraintes topographiques, géotechniques et à l'encombrement du sol, 

  • Etc. 

Ils ont actuellement des caractéristiques diverses, permettent la diffusion de l'eau, l'hydrocurage, voire la visite dans les regards. 

Une attention particulière doit être prise quant à l'introduction de déchets, feuilles mortes et matières en suspension et autres fines.  

Une étude de perméabilité est utile lors de la mise en place de cette technique. 

Localisation : ZAC, lotissements, quartiers résidentiels, centres commerciaux, centre-ville, sous les pistes cyclables, chemins piétonniers, etc.
Type de fonction hydraulique : infiltration, rétention, rétention temporaire, restitution vers exutoire à débit régulé. 
Autre(s) fonction(s): néant 

Puits d'infiltration

Puits d'infiltration
Définition :  

Ouvrage ponctuel profond ou non (d’un mètre, à une dizaine de mètres) qui peut gérer des volumes limités ou pour infiltrer dans le sols dans des strates perméables sans conséquences pour le sous-sol. Le fond du puits devra se situer à une certaine distance du toit de la nappe (mesures à faire en période de plus hautes eaux).

Il a pour but de stocker et infiltrer les eaux de pluie de toitures, de voiries, ou parkings dans les horizons perméables du sol. L'accès au puits doit être sécurisé par un regard en fonte lourde. 

Il peut être tout fait pertinent de combiner les puits d'infiltration à d'autres techniques alternatives comme les noues, les tranchées, les jardins de pluie, etc. 

Une étude de perméabilité est utile lors de la mise en place de cette technique. 

Localisation : à l'échelle de la parcelle
Type de fonction hydraulique : infiltration
Autre(s) fonction(s): néant
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